Comprendre le mal des montagnes

Informations clés sur la prévention et la prise en charge du mal des montagnes

Campeurs avec tente dans un paysage montagneux au lever du soleil.

L'essentiel

Qu'est-ce que le mal des montagnes ?

Une explication simple

Souvent appelée « mal des montagnes », il s'agit de la réponse naturelle de votre corps aux niveaux d'oxygène plus bas et à la pression atmosphérique réduite que l'on trouve en haute altitude. Elle survient généralement au-dessus de 8 000 pieds (environ 2 500 mètres) et signale que votre corps a besoin de plus de temps pour s'adapter au changement.

Ce n'est pas une question de forme physique

Une des idées reçues les plus courantes est que le mal de l'altitude n'affecte que les personnes en mauvaise forme physique. C'est faux. Même les athlètes de classe mondiale peuvent être gravement touchés. La susceptibilité est très individuelle et dépend de votre physiologie unique et de votre vitesse d'ascension, et non de votre niveau de forme physique.

Les trois types principaux

  • Mal aigu des montagnes (MAM) : La forme la plus fréquente et la plus bénigne. Bien qu'inconfortable, elle sert de signe d'alerte crucial pour ralentir.
  • Œdème cérébral de haute altitude (OCHA) : Une progression sévère et potentiellement mortelle du MAM où le cerveau commence à gonfler. Il nécessite une descente immédiate.
  • Œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) : Une affection distincte et potentiellement mortelle où du liquide s'accumule dans les poumons. Il peut survenir seul ou en même temps que le MAM/OAP et nécessite également une descente immédiate.

Reconnaître les symptômes : écoutez votre corps

Symptômes légers (Mal aigu des montagnes – MAM)

Le début du MAM ressemble souvent beaucoup à une gueule de bois ordinaire. Si vous êtes en altitude et que vous ressentez l'un des symptômes suivants, supposez qu'il s'agit du MAM jusqu'à preuve du contraire. Veuillez vous surveiller en utilisant cette liste de contrôle :

  • Mal de tête (c'est le symptôme le plus fréquent et le plus révélateur)
  • Nausées ou une perte d'appétit notable
  • Fatigue, léthargie ou sensation de faiblesse
  • Étourdissements ou sensation de tête légère
  • Difficulté à s'endormir ou réveils fréquents pendant la nuit

Symptômes graves : Ne les ignorez pas

Haut mal de montagne cérébral (HMMC) – Œdème cérébral

HACE est une urgence médicale. C'est un signe que le MAM léger progresse vers un état potentiellement mortel. Ces symptômes indiquent un besoin urgent de descendre.

  • Un mal de tête qui s'aggrave et qui ne s'améliore pas avec les antidouleurs
  • Perte de coordination, trébuchement ou incapacité à marcher en ligne droite (une affection appelée ataxie)
  • Confusion, irritabilité, comportement irrationnel ou changements de personnalité
  • Somnolence extrême ou difficulté à se réveiller

Œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) – Liquide dans les poumons

HAPE est également une urgence médicale qui peut se développer rapidement et survenir même si vous n'avez pas ressenti d'autres symptômes du MAM. La descente immédiate est le traitement principal.

  • Essoufflement extrême, même au repos
  • Une toux sèche et persistante qui peut évoluer en un son humide et gargouillant (produisant parfois des expectorations rosées et mousseuses)
  • Une sensation de serrement ou de congestion dans la poitrine
  • Une teinte bleutée aux lèvres ou aux ongles (connue sous le nom de cyanose)
  • Profonde fatigue et faiblesse, bien au-delà de la lassitude normale

Prévention : Les règles d'or de l'acclimatation

Monter Lentement

Le principe « Grimpez Haut, Dormez Bas »

C'est la pierre angulaire d'une acclimatation sûre. La stratégie consiste à monter à une nouvelle altitude plus élevée pendant la journée pour exposer votre corps à l'air raréfié, puis à redescendre à une altitude plus basse pour dormir. Cela permet à votre corps de se reposer et de s'adapter plus efficacement pendant la nuit.

Taux d'ascension recommandés

  • Une fois que vous êtes au-dessus de 10 000 pieds (3 000 mètres), vous devriez viser à augmenter votre altitude de sommeil de pas plus de 1 000 à 1 500 pieds (300 à 500 mètres) par jour.
  • Prévoyez un jour de repos, sans ascension supplémentaire, pour chaque 3 000 pieds (environ 1 000 mètres) de dénivelé positif.

Restez hydraté et mangez bien

L'eau est votre meilleure amie

Une hydratation adéquate est essentielle à l'acclimatation. Vous devriez viser à boire 3 à 4 litres d'eau par jour. En altitude, l'air est plus sec et vous respirez plus vite, ce qui vous fait perdre beaucoup plus de vapeur d'eau à chaque respiration.

Évitez l'alcool et les somnifères

L'alcool est un diurétique qui entraîne une déshydratation, entravant directement la capacité de votre corps à s'acclimater. L'alcool et certains somnifères peuvent supprimer votre réflexe respiratoire, ce qui est dangereux en altitude où votre corps a besoin de respirer plus profondément et plus fréquemment pour obtenir suffisamment d'oxygène, surtout pendant le sommeil.

Glucides pour l'énergie

Votre corps a besoin de plus de calories en altitude, et les glucides sont la source de carburant la plus efficace. Nous recommandons un régime où au moins 70% de vos calories proviennent des glucides, car ils nécessitent moins d'oxygène pour être métabolisés par rapport aux graisses et aux protéines.

Gardez le rythme

Prends-le Facilement

Pour les premières 24 à 48 heures après l'arrivée à une nouvelle altitude plus élevée, il est essentiel d'éviter tout exercice physique intense. Laissez à votre corps le temps de s'adapter. Lorsque vous marchez, adoptez un rythme lent, régulier et délibéré. N'oubliez pas que ce voyage n'est pas une course ; un rythme mesuré est le signe d'un voyageur expérimenté en haute altitude.

Que faire si vous ne vous sentez pas bien

Pour les symptômes légers du MAM

  • Arrêter l'ascension : N'allez pas plus haut. C'est la première étape la plus importante. N'essayez pas de « forcer » le passage à travers les symptômes.
  • Repos : Limitez votre activité et accordez une pause à votre corps.
  • Hydratez-vous : Buvez beaucoup d'eau, mais évitez la surhydratation.
  • Soulagement de la douleur : Les médicaments en vente libre comme l'ibuprofène ou le paracétamol peuvent être efficaces pour gérer les maux de tête.
  • Communiquez : Il est absolument essentiel d'informer votre guide et vos compagnons de voyage de votre état de santé. Ne cachez jamais vos symptômes.

Si les symptômes s'aggravent ou ne s'améliorent pas

Descendez immédiatement. C'est le traitement le plus efficace contre le mal des montagnes. Il n'est pas nécessaire de descendre jusqu'au niveau de la mer ; une descente de seulement 1 000 à 3 000 pieds (300 à 1 000 mètres) peut apporter un soulagement significatif, et souvent immédiat.

Respectez toujours cette règle essentielle : Si vous ne vous sentez pas bien, supposez qu'il s'agit du mal de l'altitude jusqu'à preuve du contraire. Si les symptômes s'aggravent, descendez.

Médicaments et recherche de conseils médicaux

Médicament prophylactique (Prévention)

Acétazolamide (Diamox)

Ceci est un médicament sur ordonnance qui peut aider votre corps à s'acclimater plus rapidement. Il est important de comprendre qu'il s'agit d'une mesure préventive, et non d'un remède contre le mal de l'altitude existant, ni d'un substitut à une ascension lente et raisonnable. Les effets secondaires courants peuvent inclure une sensation de picotement dans les doigts et les orteils et une augmentation de la miction.

Consultez votre médecin

IMPORTANT : Nous ne sommes pas des professionnels de la santé et ne pouvons pas fournir de conseils médicaux. Il est essentiel de consulter votre médecin personnel bien avant votre voyage. Discutez de votre itinéraire, de vos antécédents médicaux personnels, de toute condition préexistante et de savoir si un médicament préventif comme l'Acétazolamide vous convient.

Quand demander une aide médicale immédiate

Votre guide est formé pour reconnaître les symptômes graves, mais votre vigilance est essentielle. Demandez de l'aide immédiatement et préparez-vous à la descente si vous ou une personne de votre groupe présentez l'un des signes avant-coureurs clairs mentionnés précédemment :

  • Tous signes d'OAMA (confusion, trébuchement, perte de coordination) ou d'OAPA (essoufflement sévère au repos, toux grasse).
  • Si les symptômes légers du MAM ne s'améliorent pas avec le repos et l'hydratation après 24-48 heures.
  • Si les symptômes continuent de s'aggraver même après avoir arrêté de monter.

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